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La vie devant soi
de Romain Gary

"Mais je tiens pas tellement à être heureux, je préfère encore la vie. Le bonheur, c'est une belle ordure et une peau de vache et il faudrait lui apprendre à vivre. On est pas du même bord, lui et moi, et j'en ai rien à foutre."  -Mohammed (mais il préfère qu'on l'appelle Momo, ça fait moins sérieux)

Momo, c'est un enfant né de travers, autrement dit un enfant de pute né accidentellement, qui grandit dans le quartier de Belleville dans les années 1970. Sa mère est morte, son père est fou, sa mère adoptive, Madame Rosa, elle est moche, vieille, et en plus elle est en train de crever. Mais qu'elle est belle, Madame Rosa. C'est une ancienne prostituée juive, survivante d'Auschwitz. Momo, lui, est entouré par des gens plus originaux les uns des autres. Un jour il a dix ans, le lendemain il en a quatorze. Il grandit quand il observe son entourage vieillir. Son innocence est confrontée à la dureté du monde de Belleville ; sa naïveté est mêlée à la sagesse des anciens, et son langage donne maladroitement à réfléchir. Bref, il a une philosophie bien à lui, tel un Petit Prince des quartiers populaires.

Ce projet de fin d'études se consacre à cette philosophie personnelle d'un enfant marginal qui deviendra un petit homme. L'idée est de proposer un univers graphique qui traduit sa poésie à travers un coffret rempli d'une vingtaine de sérigraphies et de son livre. Le coffret, c'est Belleville et ses murs. Quand on ouvre à l'intérieur, c'est La vie devant soi, ou plutôt le coeur du petit Momo.

Et hop! Prenons une douce claque dans la gueule...

NB : les sérigraphies sont à vendre dans la rubrique SHOP

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